1. PCEM1 : qu'est-ce ?

PCEM signifie "Premier Cycle d'Etudes Médicales". Le 1 indique l'année, le premier cycle comportant deux années. Les études de médecine s'organisent en deux cycles - respectivement deux ans et quatre ans - puis l'internat (deux ans) et enfin une spécialisation (durée variable en fonction de la spécialisation). La première de ces deux années est à réaliser en au plus deux ans.

2. Quel Bac faut-il pour faire médecine ?

Privilégier le baccalauréat S. La spécialité "biologie" en terminale n'est pas obligatoire, une spécialité physique me semble plus adaptée (pour les cours sur l'optique par exemple). Mais le bac S n'est pas le seul : un bac ES, L, SMS peut convenir. Le seul "inconvénient" est qu'il faut avoir les acquis de physique chimie du lycée général (surtout première S et terminale S) pour faire médecine. Il n'y a pas (pour Rouen) de mathématiques à proprement parler, ce sont juste des statistiques. Se renseigner par rapport aux épreuves dans sa fac est primordial.

3. PCEM1 : comment sont organisés les cours ?

Les cours de déroulent en plusieurs temps. En général le matin, les cours principaux sont dispensés dans un amphithéatre. Il y a l'après-midi parfois des travaux dirigés (cas de la fac de Rouen : sur la physique, la chimie et la biochimie).

Un professeur explique au moyen d'un tableau, d'un rétroprojecteur ou, pour les plus modernes d'entre eux, d'un vidéoprojecteur le cours qu'il est préférable de prendre en note. Des polycopiés sont disponibles auprès d'une "Corporation", reprenant les points-clés du cours.

L'ensemble des cours est divisé en modules, eux-mêmes réprtis en matières. Un module comporte une ou plusieurs matières, et l'étudiant passe plusieurs modules à chaque partiel.

Voici, à titre indicatif, la répartition des matières par module pour la faculté de Rouen en 2002** :

4. PCEM1 : quid du concours ?

Le concours se déroule en deux temps, généralement début Janvier et fin Mai/début Juin. ce sont les partiels.

A Rouen, on a généralement deux sessions : Janvier et Mai / Juin. Il n'y a pas de session de rattrapage. (dans la liste ci-dessous, la valeur des points de la matière est entre parenthèses.)

Modules de Janvier

• Sciences Humaines (150 points)
  • Psychologie
  • Anthropologie
  • Histoire de la Médecine
• Sciences Sociales (130 points)
• Anatomie (90 points)

Modules de Mai / Juin

• Biochimie (200 points)
• Anatomie (90 points)
• Physique + Biophysique (120 points)
• Chimie (100 points)
• Génétique (80 points)
• Histologie + Embryologie (180 points)
• Statistiques (60 points)

Soit un total de 1200 points. Les épreuves se font sous la forme de sujet à rédiger (sciences humaines/sociales), de schémas à légender (anatomie), d'exercices à résoudre (physique/chimie) ou encore de questions à choix multiples -Q.C.M.- (autres matières). Attention aux Q.C.M., c'est la loi du "tout ou rien" : donner exactement les bonnes réponses sera une question comptée juste, oublier une bonne réponse, ou en donner une fausse sera une question comptée fausse (zéro points dans le meilleur des cas, parfois des points négatifs).

Comme tout concours, ce sont les premières places qui sont visées. A l'issue du concours de PCEM1, il y a le numerus clausus qui est appliqué. C'est le nombre de places maximum de candidats qui seront "admis" au concours. Les candidats sont triés par points décroissants.

Ce numerus clausus donne également le nombre de places pour passer dans l'année suivante des études médicales : la première année de médecine est en effet un passage vers PCEM2, la deuxième année (cela va de soi !) mais aussi vers le cursus dentaire, le cursus sage-femme ainsi que kinésithérapeute. Ce numerus clausus varie tous les ans, mais globalement, 60% des places sont pour PCEM2, 13% pour chacune des trois autres sections. Les candidats étant arrivés "juste après" la limite d'admission (par exemple, numerus clausus = 100 places, si l'on considère les candidats 101 au dernier) ne sont pas admis. Ils peuvent retenter l'année de PCEM1 mais en principe cette année ne peut être faite que deux fois. Des dérogations existent pour tenter une troisième fois le concours.

5. S'organiser pour bien travailler : conseils en vrac

Ceci n'est nullement une liste exhaustive, et encore moins une référence. le premier conseil est de trouver sa propre façon de travailler.

Conseil n°1 : Assidûement tu travailleras ;

Travailler de 14h à 15h puis aller faire les magasins sous prétexte que "ce sont les soldes" n'est pas la meilleure façon de faire...

Conseil n°2 : Efficacement tu le feras ;

Il ne sert à rien de rester assis devant son bureau "pour se donner bonne conscience", il vaut mieux travailler une heure très efficacement que trois heures avec une pause téléphone toutes les dix minutes. De même, lorsqu'on sent qu'un sujet sature, prendre quinze minutes de pause et s'aérer, puis soit continuer, soit passer à autre chose pour y revenir plus tard. Il n'y a pas trop de temps à perdre ...

Conseil n°3 : Dans de bonnes conditions tu te mettras ;

Rien ne sert de travailler jusqu'à deux heures du matin si c'est pour ne rien retenir, pour travailler efficacement, il faut être reposé. Oui, même si cette année parait dure avec la quantité de travail qu'elle impose, elle devient vite ingérable si on est trop fatigué.

Conseil n°4 : Te détendre tu n'oublieras pas ;

Le travail fatigue tellement qu'il est important de se garder des moments de détente. Même si on a l'impression de "perdre" une ou deux heures, le fait de faire du sport par exemple permet de se reposer l'esprit. Et c'est important.

Conseil n°5 : De moyens mnémotechniques tu te gaveras ;

Lors de phrases trop longues à apprendre, ne pas hésiter à se donner un moyen mnémotechnique pour retenir une ou plusieurs notions. Sur ce site d'anatomie, ils sont signalés par une ampoule, ce sont des "astuces". Mieux vaut trouver une astuce même débile que de ne pas retenir une phrase (et potentiellement rater une question au concours).

Conseil n°6 : Bien ordonné tu seras ;

Travailler dans un désordre innomable ne peut être que source de mauvaise efficacité. Des cours bien organisés et un espace de travail propre (même s'il y a beaucoup de feuilles, entre les brouillons et les cours) et de livres, c'est s'assurer un travail plus agréable.

Conseil n°7 : Des vacances tu profiteras ;

Il y a peu de vacances scolaires, et très peu de vraies vacances. Les vacances peuvent permettre de freiner un peu le dur rythme de l'année, et de rattraper un éventuel retard dans une matière. Elles peuvent être un terrain d'élan pour le concours aussi (cas des vacances de Pâques ou de Noël).

Conseil n°8 : Des bonnes choses tu n'abuseras ;

Les bonnes choses sont les sorties ou les fêtes (anniversaire, Noël, Pâques, jour de l'an ...). Je pense qu'on peut s'accorder une matinée pour Noël le temps de déballer les cadeaux en famille, mais passer une nuit blanche pour le jour de l'an n'est, à mon humble avis, pas une voie à suivre.

Conseil n°9 : Les autres tu ne copieras ;

Il ne sert à rien de travailler aux mêmes heures que le voisin, il faut trouver son rythme. Ne pas culpabiliser non plus parce qu'il a travaillé une heure de plus sur un sujet ...

Conseil n°10 : L'optimisme tu garderas.

Toujours aller de l'avant, même en cas de sujet raté, ne pas se laisser abattre.

6. Existe-t-il une vie après la première année de PCEM1 ?

Oui ;-) Soit on est admis au concours, et selon la place, on passe en médecine, ou en dentaire, ou en sage-femme, ou en kinésithérapeute, soit on est ajourné au concours, et deux cas se présentent :

• le candidat est arrivé très proche de la limite de la dernière place (on n'en prenait que 100, il est arrivé 103) : dans ce cas, il y a des chances pour qu'il soit accepté, par des personnes reçues qui se désistent (ça existe). Ainsi, si le 85 se désiste, le 86 devient 85, le 87 devient 86 ... et le 103 devient 102. Il faut que deux personnes se désistent encore, et ça se trouve : certains sont admis en sage-femme par exemple, et ne veulent pas poursuivre dans cette voie. Pareil pour les autres voies.
• le candidat est arrivé "loin" de la limite (300 ...) et dans ce cas selon les notes obtenues au concours, certaines facultés proposent des équivalences pour entrer en deuxième année d'autres cursus. Se renseigner sur les équivalences de sa faculté pour plus de détails. Quoiqu'il en soit, il faut redéfinir un parcours professionnel, et repartir sur une nouvelle lancée. Faire médecine est très difficile et ne pas réussir médecine alors qu'on a vraiment travaillé n'est pas du tout une honte. Il faut prendre un peu de temps pour soi, et réfléchir à une réorientation (je suis personnellement passé par là).

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